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Quatre filles et un garçon
30 août 2010

Lundi 30 Août

Mon Dieu, qu’il est beau !

Qu’il est beau ! Qu’il est beau ! Qu’il est beau !

Allongé. Nu. Sur cette plage déserte. Chaque centimètre carré de sa peau dorée, caressé par le soleil.

Mmmm. Aimerais bien être le soleil.

Suis-je bête ! Je suis le soleil. Je suis the sunshine of his life[1] ! Alors je peux le caresser ; le tripoter partout. Comme je veux. Quand je veux. D’ailleurs, je suis plus que le soleil : JE SUIS SON PETIT AMI. Et lui, il est mon petit ami.

***

C’est drôlement chouette d’être le petit ami de mon petit ami !

***

Quinze jours après notre rencontre au mariage de Lucie, Jules – mon petit ami, et accessoirement, le cousin de Martin, le marié – m’a demandé de partir en vacances avec lui. Sur le coup, j’ai sauté de joie. C’était le 14 juillet. Y’avait pas que dans le ciel qu’un feu d’artifices grandiose (oh, la belle rouge ! Oh, la belle bleue) lançait des milliers d’étoiles.

Puis, je me suis dit que c’était super rapide ; un peu comme si le Prince Charmant épousait Blanche Neige sans qu’elle ait rencontré les sept nains, croqué la pomme et qu’il lui ait roulé une pelle pour la sortir du coma. En même temps, là, il n’était pas question de mariage – ou de pacs –, mais juste de vacances. Sur une île. A vivre nus, deux semaines, dans une petite crique peuplée de chèvres cascadeuses.

J’ai dit OUIIIIIIIIIIIII !

***

Alors, nous voilà en Crète. Avec ses petites églises blanches, ses gorges brûlées par le soleil et ses aubergines farcies !

Et des chèvres folles qui grimpent aux arbres, font de l’escalade et viennent nous voler les peaux de pastèques.

Mais surtout, il y a lui.

Il y a moi.

Bref, il y a NOUS !

***

Si je compte bien, ça fait... quelques mois que j’ai un petit copain (ne suis pas du genre à compter les jours avec précision ; ne suis pas ex-désespéré de l’amour à ce point !).

Proportionnellement à mes quasis 33 années de célibat, ça n’est pas grand-chose. Mais c’est tout de même un net progrès.

Félicitations !

***

Pendant des années, je me suis posé cette satanée question : comment trouver un mec ? Maintenant que j’en ai un (ouf !), une autre m’obsède : comment le garder ?

-           Le sexe !?

-           La bouffe !?

-           Les deux. Définitivement !

Les filles avaient chacune une idée sur la réponse à cette nouvelle question. Lucie restait la plus sage. Comme d’hab’.

-           Se demander comment le garder, c’est partir avec l’idée qu’il risque de ne pas rester. C’est pessimiste.

-           Non, c’est réaliste. Le risque existe.

-           D’accord, mais tout est risqué. Traverser la route, par exemple, c’est dangereux. Et pourtant, tu ne restes pas toujours sur le même trottoir.

-           Le risque est minime de se prendre un trente tonnes sur la tronche, tout de même.

-           Á condition de rester dans les clous. En amour, c’est pareil. Reste dans les clous et tout ira bien ! Et puis, à trop se poser de questions, on finit par créer des problèmes là où finalement, il n’y en a pas.

***

Questions : les interrogations entraînent-elles les problèmes ou les problèmes font-ils naître les questions ? S’interroger, n’est-ce pas parfois – et en amour souvent – remettre les bœufs avant la charrue ? Autrement dit : poser une question devant une réponse que l’on a déjà ? Un peu comme dans le jeu télé Jeopardy où les candidats doivent trouver la question qui colle à la réponse qu’on leur donne. Bref, s’interroger, n’est-ce pas douter de soi-même ou sentir que quelque chose cloche chez l’autre ou dans la relation ?

***

Tout ça en tout cas, ne répond pas à cette putain de question : comment garder mon Jules ?

-           Sois toi-même ! m’a dit ma mère. Si l’autre t’aime, c’est pour ce que tu es ; tu ne peux pas passer toute ta vie dans la peau d’un autre juste pour plaire. L’amour, ça n’est pas le carnaval. On ne se déguise pas en fantasme ambulant. Le Prince Charmant, ça n’est pas celui qui tombe amoureux de la princesse, c’est avant tout celui qui tombe amoureux de la fille qui traîne avec des nains ou qui passe ses journées à récurer la cuisine de sa belle-mère. Il tombe amoureux de cette jeune fille avant de découvrir qu’elle EST une belle princesse.

D’accord, mais à ce compte-là, le Prince Charmant n’est pas pour moi vu que je ne connais aucun nain et que je déteste faire le ménage. En plus, je n’ai rien d’une princesse et ma mère m’interdit de me costumer pour draguer (ce qui m’arrange parce que franchement, je ne me vois me trimballer en talons aiguilles et robe de bal !).

Et puis, d’ailleurs, le problème n’est plus de trouver le Prince Charmant, vu que je le tiens, mais de le garder. Ça ne fait que quelques semaines, et si je crois ma mère, s’il m’aime, c’est pour ce que je suis.

***

D’accord, mais…

Éternelle question : que suis-je ?

***

[1]    Chanson de Stevie Wonder reprise par Sacha Distel sous le titre, Tu es le soleil de ma vie


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  • Chaque semaine, vous en saurez plus sur Max, Lucie, Marie, Magali et Nathalie. Vous allez les suivre dans une expérience incroyable, sur leurs lieux de travail, dans leur petit chez eux et... au fond de leur lit ! Bonne lecture à tous
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