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Quatre filles et un garçon
27 novembre 2005

Nathalie 3 - 1

10h00 – Toc, toc, toc.

Ce matin, on m’a réveillé en frappant à la porte. Nathalie n’était pas là. Partie faire des course au marché sans doute.

Re -  Toc, toc, toc.

Oui, ben, bon, voilà. J’ai enfilé un peignoir, ouvert la porte et derrière, il y avait la police. Oui, la vraie avec un uniforme. Et un autre type en civil. Ils sont venus pour parler à Nathalie. Enfin, je crois qu’ils sont surtout venus pour l’arrêter.

***

-         Vous connaissez Monsieur  François Lecouturier ?

-         Oui, il travaille dans la même boite que moi ? Il lui est arrivé quelque chose ?

-         On peut dire ça… a répondu le type en civil.

-         Vous connaissez Mademoiselle Nathalie Bailleur.

-         Oui, je la connais.

Mon cerveau était en ébullition. Quel rapport entre François-le-gros-porc-de-la-régie et Nathalie ? Quelque chose de sexuel ? Un truc genre Basic instinct ?

-         Vous savez où on peut la trouver ?

Que faire ? J’étais pris en étau entre mon éducation (aider la police à trouver un assassin, c’est un devoir civique, non ?) et mon amitié pour Nathalie qui était (Quelle horeur, j’en parle déjà au passé) ma super copine. Tant pis pour ma mère et aux chiottes l’éducation ! Je ne pouvais pas la livrer à la police la seule fille avec qui j’ai jamais couchée même si elle a planté un pic à glace dans le cœur de ce gros porc de François.

-         Alors ?

Le policier s’impatientait.

-         Je suppose qu’elle est chez elle.

Petit sourire du flic en uniforme.

-         Vous pensez bien qu’on a déjà été là-bas.

-         Ah ! ai-je répondu.

-         Donc ?

-         Donc, je ne sais pas où elle peut être.

Je cherchais où elle avait bien pu se cacher. Chez les filles ? Chez sa mère ? Je me suis souvenu qu’on adorait jouer à cache-cache au cimetière du père Lachaise. Peut-être avait-elle trouvé refuge dans une des petites chapelles abandonnées. Je me suis vu, à la nuit tombée, hanter les allées pour lui apporter du saucisson, du pain et des nouvelles des copines.

C’est à ce moment-là que le téléphone du flic a sonné.

-         Vous l’avez retrouvée ? Super, j’arrive. Gardez-la au frais.

Il a raccroché.

-         Merci de votre aide. Nous l’avons localisée.

Ils ont tourné les talons et sont partis. Moi, je me suis jeté sur le téléphone pour appeler les filles. Il fallait d’urgence trouver une solution au problème. Oui, mais à quel problème. Qu’avait-elle fait ? Quelle connerie ? Quel crime atroce ? Je vois tout en noir. Elle n’a pas forcément tué quelqu’un. Peut-être qu’il ne s’agit que d’un hold-up. Elle, avec un masque de Minnie et le gros Francois déguisé en Mickey. Non, ce n’est pas son genre ! Remarque qu’avec tout le blé qu’elle me doit, si elle s’est fait une banque, elle pourra me rembourser. Chouette !

***

Avant de penser à mon compte en banque, fallait régler le problème de Nath’. On s’est donné rendez-vous chez moi avec les filles.

-         Personne n’a pensé à apporter des croissants, a fait remarqué Lucie.

-         On n’est pas là pour un brunch, a grondé Magali.

-         Est-ce qu’elle t’a dit quelque chose qui pourrait nous mettre sur la piste ? m’a demandé Marie.

Moi, ce qui m’inquiétait, c’était le rapport entre Nathalie et le gros François. Mystère et boule de gomme !

-         Tout d’abord, il faut faire libérer Nathalie, a proposé Lucie. Les flics font toujours des boulettes et les assassins s’en sortent comme par magie grâce aux vices de procédures. Je suis sûre qu’on va trouver la faille.

Elle s’est concentrée. Ca se voyait aux petits plis sur son front.

-         J’ai trouvé !

Elle a eu l’air très contente d’elle.

- Je suis certaine qu’ils n’ont pas le droit d’arrêter les gens le dimanche. J’ai déjà entendu ça. Ca n’est pas légal.

On l’a regardée tous un peu désolé. Marie a foncé la première.

-         Tu penses vraiment que les flics vont laisser les malfrats tranquilles le dimanche pour faire une grâce matinée ou aller à la messe ? On n’est pas dans Julie Lescaut.

-         Enfin Nath’ n’est pas une meurtrière ? a soupiré Lucie.

-         ON N’EN SAIT RIEN. J’ai commencé à m’énerver. Le stress, sûrement. Peut-être a-t-elle planté un pic à glace dans le gros bide de François !

-         Arrêtons de délirer. Max, sais-tu où elle a été emmenée, m’a demandé Marie.

-         Oui !

Soulagement, enfin une bonne nouvelle.

-         Où ?

-         A la police !

-         Oui, mais où ?

-         Heu…

-         Bon, ça ne va pas nous aider.

-         J’ai un copain rugbyman, a dit Magali.

-         Ce n’est pas le moment de nous faire des révélations sur ta vie sentimentale.

-         Il est policier. Je peux lui passer un coup de fil.

***

Le pote de Magali a promis de faire sa petite enquête à condition qu’elle accepte de passer la soirée avec lui. Mag’ n’a pas eu l’air de se sacrifier. ‘ faudra éclaircir cette histoire au plus vite. Pour l’instant l’urgence, c’est de savoir A/ Où est passé Nathalie. B/ Ce qu’elle a bien pu faire pour se retrouver au poste. C / Ce qu’il va se passer demain au boulot. Fatalement, les autres vont me poser des questions. Et je ne sais rien !

***

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  • Chaque semaine, vous en saurez plus sur Max, Lucie, Marie, Magali et Nathalie. Vous allez les suivre dans une expérience incroyable, sur leurs lieux de travail, dans leur petit chez eux et... au fond de leur lit ! Bonne lecture à tous
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