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Quatre filles et un garçon
13 septembre 2010

Lundi 13 septembre

C’est incroyable le nombre de types qui rodent dans les couloirs ce matin. A croire que personne – enfin, surtout aucun mec – ne bosse dans cette boîte.

La raison de cette absence d’activité masculine est une vive et soudaine montée de testostérone provoquée par un wagon entier de filles aux décolletés… ravageurs.

-           C’est quoi ce défilé de bimbos, je demande à Nathalie. Tu fais un numéro spécial sur les implants mammaires ?

-           Aucune idée. Tout ce que je vois c’est qu’elles rentrent les unes derrière les autres dans le bureau de Big Chef. Je peux te dire qu’il a un sourire béat depuis ce matin

9 heures

. C’est le jour pour lui demander une augmentation.

***

La seule qui pourra me renseigner à coup sûr, c’est Gloria. La secrétaire de Big Boss est absorbée dans une liste qu’elle compulse avec attention.

-           Je vous dérange, Gloria ?

-           Je vous dirais bien « oui » mais je doute que ça change quelque chose.

-           Je vais faire vite. Je voudrais juste vous demander…

-           … Ce que font toutes ses gamines à moitié nue dans le hall ? Jacques fait passer des entretiens pour dénicher l’assistante de Martine. Vous voyez le genre !?

Je vois surtout d’ici la tête de Martine.

-           Vanessa, Tatiana, Lydia, Carla, Nouchka, Manuela, énumère Gloria. Pfff, on dirait la liste des pensionnaires d’un bordel.

***

Et Gloria, c’est pas mal comme nom de mère maquerelle !?

***

-           Et moi, Je ne veux pas que mon petit fils m’appelle Mamie, grand-mère ou…, elle déglutie,… mémé ! il faudra m’appeler Granny ! a déclaré ma mère

-           Comme les pommes ? a demandé ma sœur.

-           Non, comme les New-Yorkaises de Manhattan.

Allons bon ! Voilà que ma mère fait dans la version senior de Sex and the city.

***

Et oui, l’autre bonne nouvelle de cet été, après Jules, c’est l’arrivée de mon neveu.

-           Quel drôle d’idée, a soupiré ma mère quand ma sœur l’a appelée pour lui annoncer le prénom qu’elle avait choisi dans le plus grand secret avec George, mon beauf’: Gustave.

Ma mère qui est dans sa période italienne, aurait préféré un truc genre Ambrogio ou Giuseppe !

-           Giuseppe ?! Et pourquoi pas Pinocchio ? a protesté ma sœur.

***

Et moi, c’est tonton !

***

Ma sœur a accouché début août. Ma mère avait fait le déplacement depuis la riviera italienne en jet privé.

-          C’est pratique, ces petits avions. Finies les queues pour enregistrer les bagages, les cohues où il faut se battre pour avoir un hublot. Non, vraiment, tu devrais t’y mettre !

Suis pas contre, mais je ne suis pas milliardaire. Jules non plus. Et puis, je doute que ça soit très pratique pour se déplacer dans Paris.

Je trouve que ma mère s’est très rapidement adaptée à sa nouvelle vie de femme de richissime Sicilien.

Ma sœur aussi s’est bien faite à sa nouvelle vie : celle, moins glamour, de mère de famille. Même si les débuts ont été difficiles.

-           Je crois que je n’en veux pas, m’a-t-elle confié en regardant le berceau qui trônait dans sa chambre quelques heures après l’accouchement.

-           Du berceau ? je lui ai demandé, dubitatif.

-           Non, du bébé ! elle a répondu le regard perdu.

-           Heu, mais c’est un peu tard. Là, t’es partie pour une vingtaine d’années. Si tout va bien, je lui ai lancé avec une pointe d’humour pas forcément bienvenue, j’en conviens.

-           Qu’est-ce que je vais en faire ? m’a-t-elle demandé le regard plein d’angoisse.

-           Tu vas t’en occuper.

-           Oui, mais comment ?

-           Rien de plus facile, tu vas voir, je lui ai répondu avec assurance.

Ma sœur m’a regardé, surprise.

-           Depuis quand tu t’y connais en gosse, toi ? a-t-elle trouvé la force d’articuler avant de fondre en larmes.

Putain de Baby blues !

***

Le lendemain, elle m’a ri au nez quand je lui ai apporté le livre que j’avais acheté pour la semaine passée avec Paulo. Elle admirait son petit Gustave qui venait de gerber un demi litre de lait sur la layette que Lucio lui avait offerte.

-          Fais attention, mon chéri, disait ma mère en épongeant le vomi. C’est pas une copie achetée à Vintimille, tout de même. C’est un vrai pyjama Gucci !

***

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