Dimanche 17 octobre

Pendant le voyage de retour, ma mère m’a glissé dans l’oreille qu’elle se posait quelques fois des questions à propos de Lucio et des millions qu’il brasse.

-           Mais tu sais, mon chéri, j’ai vu tous les épisodes d’Un Flic dans la mafia, et j’ai bien compris qu’il vaut mieux ne pas poser trop de questions à un Sicilien sur son argent. Et puis, je ne fais rien de mal. Juste un petit peu trop de caviar de temps en temp.

Elle m’a juré de ne plus faire d’excès et d’arrêter cette sale habitude d’aller vomir comme ces gamines anorexiques.

-           Surtout au prix du caviar. Lucio a raison. C’est vraiment du gaspillage, a-t-elle convenu.

Moi, je lui ai promis d’être très gentil avec Natacha qui doit certainement être une fille charmante, sinon pourquoi Jules serait-il sont ami ? Et pourquoi serait-elle sa meilleure amie ?

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J’ai beau réfléchir, ne comprends toujours pas.

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Comment se fait-il que je n’ai aucun message de Jules sur mon répondeur ? Pourquoi n’ai-je aucun SMS sur mon portable ? Pourquoi ? Pourquoiiiiiiiii ?

Voilà, je crois que cette fois-ci, les choses sont enfin claires. Vais mourir seul. Abandonné. Alone.[1]

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En vidant ma valise, ai retrouvé la petite carte que le psy suisse m’a donnée avant de partir. Me demande si finalement, il n’a pas raison et que je devrais aller consulter pour savoir si oui ou non, je vais rester célibataire jusqu’à la fin de mes jours.

-           C’est un voyant ou un psy ? me demande Nathalie.

-           M’en fous. Veux savoir pourquoi Jules ne m’a pas appeler.

-           Le plus simple serait de lui demander, me lance Marie.

Sûrement. Mais c’est encore moi qui vais devoir faire le premier pas.

En attendant, je sirote un mojito bien frais.

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[1] Alone : Seul en anglais.